Politique. Lorrains et Champardennais font front face aux "séparatistes" alsaciens

Le rêve d’indépendance des « séparatistes » alsaciens anime régulièrement les séances plénières du Conseil régional du Grand Est. De nombreux élus ne sont pas prêts à renoncer à la puissance administrative de la grande région.
D’un côté des « séparatistes » alsaciens animés d’un désir d’indépendance, de l’autre, des élus qui assurent qu’avec le Grand Est des liens administratifs indéfectibles se sont noués entre les anciennes régions au fil du temps.
Le premier chantre d’une unité territoriale et administrative n’est autre que l’actuel président du Grand Est. Franck Leroy a ainsi assuré au début de l’été qu' « avoir une structure administrative aussi puissante que le Grand Est offre des avantages ». Et si l’union fait la force, le président de l’exécutif régional peut compter sur de grands noms de la politique en région pour soutenir sa position.
En 2024, 36 élus du Grand Est ont ainsi cosigné une lettre envoyée à Emmanuel Macron. Une lettre dans laquelle on pouvait notamment lire : « Le Grand Est a parfaitement trouvé sa place aux côtés des autres collectivités territoriales » ou encore « une nouvelle modification de l’organisation territoriale serait incompréhensible ». Ce parti pris assumé par Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières, Arnaud Robinet, maire de Reims, Quentin Brière, maire de Saint-Dizier ou encore François Grosdidier, maire de Metz, l’est aussi par les premiers magistrats de Strasbourg, de Mulhouse, d’Haguenau et de Saverne.
Récemment, la fracture entre les « pour » et les « contre » une sortie de l’Alsace du Grand Est s’est trouvé un autre terrain de jeu : le foot. La Ligue Grand Est de football a organisé un vote pour tâcher de savoir s’il fallait redonner vie à une Ligue d’Alsace autonome. Là encore les Lorrains et les Champardennais ont douché les rêves d’indépendance de certains Alsaciens. À une large part (61,74 %), représentant grosso modo le poids de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne, les clubs ont repoussé la demande de scission du district d’Alsace.
Le Républicain Lorrain